lyrics
Ils sont tous là, dehors, à grouiller dans la rue
Ils sont tous là, encore, imposés à sa vue
Armé de sa verve, Alfred observe
Non sans réserve, Alfred observe
Depuis sa dernière fugue on l’a cloîtré chez lui
Le pauvre ne subjugue plus personne de la famille
Il ne lui reste donc pour seule occupation
Que de toiser les quelconques par la fenêtre du salon
Alfred se dit plein de choses, en regardant les passants
Prendre d’étranges poses, ou ne faire que passer
« Faudrait que je les dégomme », grogne-t-il en grimaçant
Car du cirque des hommes, Alfred en a assez
Alfred observe, s’énerve
Ça recommence à monter
Alfred a l’air sévère
Sur le point d’exploser
Un coup d’œil de plus, et Alfred fulmine
Le coup d’œil de trop, sa colère culmine
Avec la rage en sus, ce sera détonant
« Cette fois c’est pour bientôt », pense Alfred, menaçant
« À croire qu’ils font exprès, juste pour m’agacer
De prendre cet air niais, de toujours jacasser
Si ça ne tenait qu’à moi, et à ma rancœur féconde
On ne les laisserait pas vivre encore une seconde
Donnez-m’en les moyens et je rase tout de go
Et dans la mort, au moins, vous serez tous égaux
Car vos histoires de classe, d’argent et de couleur
Vous condamnent, de guerre lasse, à subir ma fureur »
Alfred observe, s’énerve
Il est bien remonté
Alfred a l’air sévère
Il n’y aura pas de quartier
Mais Alfred est un chat, qui plus est d’appartement
Et comme ce n’est pas aujourd’hui, apparemment
Qu’il pourra en finir avec ceux du dehors
Alfred soupire, s’étire, se roule en boule et s’endort
Alfred observe, s’énerve
Mais retourne se coucher
Car avoir l’air sévère
Ça n’a fait que l’épuiser
Alfred observe, s’énerve
Mais retourne se coucher
Car au moins dans ses rêves
Les bipèdes vont morfler
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